courbe
obscurité diurne, j’avance à pas comptés. hésitant, je trébuche. Sans être tombé, je me relève.
une porte ou un mur. refuser l’obstacle. sans tomber se relever.
une ligne, des courbes, mise en perspective. de la matière. je vois l’indicible et pourtant tant de points m’échappent. tu es là, je le sais et je te cherche. aucun regard n’y peut rien. l’émotion comme carburant, la (dé)raison comme pilote.
obscurité et couleurs, sentir la couleur, la vibration absolue du photon unique.
je suis là.
percevoir l’éclat, le sens, percevoir la vie de la ligne. le sens de la ligne.
matière brute et pourtant si travaillée, polie, vernie, sertie. contact absolu, l’énergie de la matière, explosion.
j’ignore l’issue de la rencontre, il est impossible de fuir. le photon s’écrase puis rebondi. encore s’éloigner pour mieux comprendre puis revenir se poser. non. non. non.
tout est clair,
les éclats parlent,
les lignes tissent,
les courbes présentent.
je vois, vue synthétique, instrumentalisée. évidence des formes.
dans l’obscurité diurne, je me relève sans tomber.
partir, revenir, porté par les ondes et laisser le flux envahir l’espace. tout est reflet. nouveaux regards, la ligne poursuit sa route.
tu es là.
suivre la ligne, en découvrir une autre, ne pas la laisser s’enfuir. tentative désespérer de contrôle. non. non. non.
Sans contrainte, avec fluidité voir s’exprimer le passage de la courbe à la ligne, tentation rectiligne qui porte la fuite. puis au bout de la ligne, à l’endroit de la fuite, retrouver la courbe.
revenir, repartir.
une ligne, des courbes, une lumière légère.
tu es ma perspective.
Lhorens b. Sartori
ambiance : Cracking the Midnight Glass (B.L.U.E.)