manifesto

manifestoDes points, des rond colorés. Des volutes musicales qui se transforment en appels. Tous convergent, dans le temps et l’objectif. Vu de l’extérieur, un vaste serpentin bruyant et bigarré; de l’intérieur une lueur, une envie, une nécessité. J’ai vu cette masse, cette foule, perçu ses rires, ses espoirs et ses chants. Pourquoi exclure alors que la richesse vient du partage. Pourquoi nier sa réalité. Fuir pour nuire. Nier pour tuer. Le refus est une arme, avant tout une arme d’autodestruction.
Il est impossible d’atteindre l’objectif sans souffrir.
Les règles énoncent la raison du plus fort. Les règles énoncent la raison du plus grand nombre, Les mécaniques environnantes ayant plus de facilités à compter qu’à estimer ou analyser.
Ne pas être en majorité, c’est avoir tord ! Comment ne pas regarder ces principes comme les premiers fondement d’une exclusion.
Curieux j’ai regardé de l’autre coté de la muraille. J’y ai vu mille et un synonymes de la peur, j’y ai vu mille et une expression de l’inutile. Je revois encore avec effroi cette muraille se dresser toujours plus haut. Muraille qui enferme.
Au loin, il est encore possible d’observer les contes et les légendes. Légendes d’un temps où diriger c’est voir au delà des murs et des vues, c’est voir l’indicible, comprendre l’invisible. Mais ces temps s’éloignent. les chimères, séduisantes gypsy, ont su remplacé une réalité par une illusion.
Il est impossible d’atteindre l’objectif sans souffrir.
Du temps, encore du temps, tant d’unités temporelles gaspillées. Il est temps de ne plus laisser les nuits vides. Il est temps de pousser les portes, de ne plus laisser l’indicible dicter les possibles. Ré-inventer un temps de légendes et de chimères. Un royaume où le nombre n’est pas que vérité, un espoir où la pensée ne pas être unique, unilatérale et obligatoire. Un espace, un temps où l’illusion peut être réalité.
Lumière du jour et petit matin, l’Homme avançait soucieux et libre. Tant de chocs, de pensées dépensées. Il ne s’agit plus de faire mais de structurer. Cette société structure, ordonne mais ne fait plus. Un premier point de résistance est atteint. Soucieux et décidé. Ne plus attendre, avancer et bousculer. Encore un point de résistance. Cela sera long et difficile mais c’est la seule solution. Premier pas vers la liberté. L’Homme lève la tête.

Lhorens b. Sartori

ambiance : here comes the flood (exposure) - robert fripp