conscience

Je n’ai pas demandé à ouvrir la porte. la porte. des cris, des hurlements, la lumière, une pluie de photons, un bombardement. des sonorités surabondantes. la porte ! je me retourne, pivote, avance. je ne suis plus capable de faire la différence, les capteurs photoniques saturés, aveuglé, je tombe. chute, chus, ange déchu, je suis éteint dans cette mare de lumière. la chair à nue; l’air s’épaissit. avancer ! l’avalanche reprend de plus belle. avancer, avancer, je ne sais plus où est la lumière. la pierre se nourrie de mes chairs.
Je n’ai pas demandé à ouvrir la porte. le chemin est flou, invisible parfois. lumière blafarde, les sons ont perdu leurs sens, feutrés, sucrés. hurlements, agressions. choc. heurts. bousculé, broyé. rattrapé par la pesanteur, je tombe, rebondi puis retourne à une sensation d’équilibre. la porte. ramper, escalader. des cris ? des rires ? l’humidité de mes joues me questionne, sensation salée. rires. sensations lointaines d’une chaleur oubliée. figé, incapable de bouger, l’air vibre de nouveau. nouveau bombardement. se lever, retrouver la porte. ma conscience disparait.
calme. équilibre, je ne suis plus. enfin. un commencement.

Lhorens b. Sartori